Caractère distinctif du vélo de randonnée
Qu’est-ce qu’un vélo de randonnée ? Qu’est ce qui le
distingue des autres catégories de vélos que sont les VTT, les vélos de course,
les vélos de ville, … ?
Un vélo de randonnée c’est tout d’abord un vélo apte à
porter les bagages nécessaires à votre randonnée :
- tente,
- sac de couchage,
- matelas de sol,
- vêtements divers fonction des différents climats que vous ne manquerez pas de rencontrer (la pluie, le vent, le chaud, le froid, …),
- trousse de toilette,
- outils,
- réchaud,
- alimentation,
- etc.
Un vélo de randonnée, c'est d'abord une mule
Ici pas de chasse au poids
Un vélo de randonnée, c'est une mule. Il doit tout porter. Il doit donc
d’abord être robuste, fiable. Car il s’agit de partir découvrir les
routes grâce à un vélo et non pas passer ses vacances à bricoler un vélo. Le
vélo doit être robuste afin de ne pas plier ou caser sous le poids (lourd) à
transporter et il doit nécessiter le moins de maintenance possible. Alors stop
au carbone ultra léger et cassant ainsi qu’aux divers accessoire très haut de
gamme. Ici, on vaut du fiable, de l’éprouvé ; on ne chasse pas le dernier gramme. Et si
l’on devait le chasser, on le chasserait d’abord dans le bonhomme, là ou c’est
facile et ou la chasse au poids ne coûte pas cher, puis dans les bagages.
Le vélo de randonnée doit être équipé de portes bagages
Pour transporter nos bagages, notre vélo doit être équipé de portes bagages
avant et arrière. Si ce n’est le cas, la fourche et la jonction arrière
base/hauban doivent comporter des œillets de fixation (bien que des
équipementiers comme THULE par exemple diffusent des porte-bagages ne
nécessitant pas d’œillets).
Le vélo de randonnée doit être équipé d'un transmission courte pour passer les cols chargé
Le vélo de randonnée chargé est lourd (lors de mais premières vacances il
pesait 50kg, et lors des deuxièmes, 42kg). Il doit donc avoir une
démultiplication suffisamment courte pour vous permettre de monter côtes et
cols dont les dénivelés pouvent dépasser largement les 10% (17% rencontrés). Un triple
plateau VTT en 22 ou 24 fait bien l’affaire, mais dans la pratique les vélos de
randonnée sont montés en 26 ou 28 à l’avant et en 36 ou 34 à l’arrière (42 sur le Giant TougRoad 2019 mais avec un 32 à l'avant). Que les
« gros mollets », les compétiteurs, et ceux qui sont affûtés comme
une lame ne se moquent pas, on ne parle pas ici de vélo de course carbone à
7kg, et de sortie à la journée de 80km, mais de voyage en autonomie plus ou
moins complète sur un nombre plus ou moins important de jours, de semaines
ou de mois : pas de voiture suiveuse, pas de zone de ravitaillement organisé,
pas de mécaniciens, etc… On transporte toutes ses affaires avec soit, on est
autonome. Bref oubliez ne serait-ce que l’idée d’un compact (34 à l’avant) en
étant chargé (bien qu’avec les mono-plateaux et les couronnes de 42, il faut
voir). Le plus il y aura de vitesse, et le mieux cela sera, l’idéal étant
évidement un triple plateau.
Des freins à disques permettent une sensibilité de freinage supérieure sous la pluie
On privilégiera les freins à disques qui chauffent moins, ne
détruisent pas la jante, assurent un freinage plus rassurant que les patins
sous la pluie et permettent un freinage sécurisant même lorsque la jante est
voilée. Avec un chargement ou dans des conditions humides, le freinage sur
disque apporte un vrai plus par rapport aux freins à patin.
Des gardes boues pour un meilleur confort sous la pluie
Afin de ne pas être trempé lorsque l’on roule sur une route
mouillée, notre vélo de randonnée doit être équipé de gardes boue ou
avoir, encore une fois, les dits œillets de fixation qui en permettront la
pose. Rien n’est pire en vélo que de rouler ne serait ce que sur une route humide :
on se retrouve instantanément trempé et repeint, devant comme derrière avec
toute les projections de la route.
Enfin le vélo doit être équipé de lumières afin de voir, un peu, et être vu beaucoup dans l’obscurité (tunnels, nuit) ou lorsque la visibilité est mauvaise. La béquille est un accessoire bien pratique lorsque l’on doit s’arrêter avec son semi-remorque (le vélo chargé peut devenir lourd, 50kg, et très encombrant du fait des sacoches).
Enfin le vélo doit être équipé de lumières afin de voir, un peu, et être vu beaucoup dans l’obscurité (tunnels, nuit) ou lorsque la visibilité est mauvaise. La béquille est un accessoire bien pratique lorsque l’on doit s’arrêter avec son semi-remorque (le vélo chargé peut devenir lourd, 50kg, et très encombrant du fait des sacoches).
Un antivol façon grosse Bertha pour finir ses vacances en vélo
Attention un vélo ça ce vole comme qui rigole. Dans nos
sociétés qui ont la particularité de toujours sanctionner les plus fragiles, le
vélo se vole plus que la mobylette qui se vole plus que la moto qui se vole
plus que la voiture. Il faut donc envisager tout de suite le vol du vélo comme
une probabilité très importante ce qui conduit à acquérir et trimballer un très
lourd antivol (1,5kg) permettant d’attacher le vélo à un point fixe. Les roues
et la tige de selle doivent aussi être protégées car le régime sans selle peut
être très douloureux !
Le bon vélo de voyage, c'est un vélo de Grand-Mère
Pour moi le vélo de randonné doit être polyvalent. Ce doit
être une mule, nous l’avons évoqué, il doit pouvoir passer partout, il doit
pouvoir servir à aller faire ses courses, à aller au travail, à se promener le
week-end, bref c’est le vélo utile, celui qui remplace tous les autres vélos.
C’est ce que j’appelle un vélo de grand-mère ce qui renvoie à l’époque ou le
marketing n’avait pas segmenté tous les marchés.
La position du vélo de randonnée ne doit pas être trop droite :
car plus on est droit et plus on a mal aux fesses. Basculer la position du
cycliste vers l’avant permet de mettre de l’appui sur les bras, DONC, d’enlever
de l’appui sur les fesses.
Pour le confort, un conseil, ne vous asseyez-plus sur votre selle
Laissez-moi vous raconter une anecdote qui m’a
marquée. C’était il y a une petite trentaine d’année à Nice. J’étais encore
jeune, beau et fort, mais j’avais mal aux fesses en vélo. Et je cherchais
l’antidote à cette souffrance. Société de consommation oblige, je pensais que
la solution résidait dans LE « produit ». Je m’en vais voir alors, le
fin du fin en matière de magasin de vélo à Nice à cette époque : « La
Roue Libre », rue Barla. J’expose mon problème de douleur à l’arrière
train, et informe de mon intention d’acheter une selle qui règle ce problème.
Et mon interlocuteur, qui avait lors une bonne cinquantaine, mais encore un
physique d’athlète genre haltérophile et qui était réputé pour ses descentes du
mont chauve à la vitesse de l’éclair, de me répondre : « P’tit gars,
si tu ne veux pas avoir mal aux fesses en vélo, il ne faut pas t’assoir sur ta
selle. Tire sur tes bras, appui sur tes jambes, et quand tu rentres chez toi
après une ballade en vélo, tu dois avoir mal au biceps. La bonne selle c’est
tes bras plus tes jambes. » Et de ne pas me vendre de selle… Les temps on
bien changés. Je fus évidement marqué par le personnage, par sa franchise, par
ses judicieux conseils et par sa totale absence de sens mercantile. On ne
pouvait qu’écouter une personne comme celle-ci même si ses conseils
paraissaient très simplistes : pour ne pas avoir mal aux fesses avec ta
selle, ne t’assois pas dessus ! Une lapalissade ! Que je décidais de
mettre en pratique. A l’époque j’avais une belle santé, j’étais plutôt dans la
catégorie des costauds, ce qui me permis de vérifier tout le bien fondé de ce
discours : Mon mal de fesse diminua à sa portion congrue à mesure que mes
douleurs aux biceps, épaules et jambes croissaient. Mes performances augmentaient
en proportion.
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